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Campo San José,

Fiesta gaucha

 

 

 

 

Aujourd’hui, c’est un jour particulier qui commence pour les habitants des alentours du San José (rio), c’est la traditionnelle fête annuelle gaucha de Pâques, dédiée au domptage.
Les gauchos, sont selon l’exposé de CM1 de Luna sur l’Argentine, « les paysans éleveurs de chevaux et de vaches qui habitent la pampa ». Après avoir passé une matinée à les observer, je peux rajouter qu’ils sont beaux, qu’ils défendent fièrement le patrimoine culturel de leur pays. Etre gaucho, c’est porter tout le mythe d’un pays sur soi, en soi.
L’ambiance est lourde ce dimanche matin, l’enjeu est important pour certains d’entre eux. Entre spectacle et compétition, certains repartiront bredouilles, pire, blessés par les coups portés par ces beautés bien décidées à ne pas se laisser domestiquer, d’autres enfin, finiront leur journée, ivres mort autour d’un morceau de guitare improvisé au bord du chemin qui les ramènera chez eux, tard, très tard...
J’entends son souffle, il est fort, très fort. Encerclé, les yeux bandés, plusieurs gauchos le serrent, le serrent doucement, très doucement contre le pilier, afin de l’y attacher. Le claquement de ses sabots sur le sol résonne comme un dernier cri de rébellion.
Le courageux candidat s’approche et monte à cru la sublime créature, immobilisée, prête à bondir. Tout l’art du gaucho dans la « doma » est d’arriver à dompter le cheval sauvage sans lui faire peur.
L’instant qui suit verra le jeune criollo se cabrer pour se libérer au plus vite de cet intrus, sous le regard concentré du jury, amusé du public, émerveillé des enfants, inquiet de l’épouse.
Le temps d’une pause où chacun aura le loisir de goûter les empanadas criollas, le locro casero ou le traditionnel asado, les yeux clairs des jeunes gauchos chercheront ceux des femmes venues des alentours à la fête gaucha comme on allait au bal du dimanche dans les années 60.
Des instants décalés de notre époque comme on les aime...

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