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La saveur du quinoa

 

 

 

 

 

Jeudi 10 avril, le combi surchargé qui nous amène vers la péninsule de LLACHON longe les berges du lac Titicaca sur un chemin boueux.

On y passera notre dernière nuit, chez l’habitant.
La vie autour du lac est impressionnante, la terre noire, est lourde, fertile. La plupart des habitants de cette zone vivent de la pêche et des quelques fruits de leur lopin de terre, symbole de résistance à l’agriculture intensive dont nous connaissons les dégâts. Je suis d’ailleurs émerveillée par la richesse de la biodiversité …fleurs, insectes, papillons, oiseaux, batraciens…c’est au chant des grenouilles que je m’endors chaque nuit. Au loin, j’aperçois les rayures colorées de ces nappes, dans le dos courbé des femmes courageuses qui retournent la terre à la main, qui coupent les récoltes de blé à la faux, qui battent et égrainent le quinoa à la main, leurs enfants, sont tous proches, et pour certains participent aussi au dur labeur de la terre. Leur peau est tannée par le soleil, jeunes, leurs rides sont déjà profondes... Les conditions de travail précaires me font penser à celles de nos aïeux, pas de machines, chaque légume a ce goût unique de la sueur de leur front… comme celui de cette femme avec qui j’ai pu discuter sur le chemin de plusieurs heures qui la mènera à son champ.
Désormais, le quinoa aura une tout autre saveur…

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