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Kanchanaburi mon amour

Il faut dire qu’il faut vraiment être motivé pour faire Sukhotai (Nord) / Kanchanaburi (Ouest) car aucune ligne de bus directe n’existe entre les deux bourgades séparées par 700 km.
Nous avions rejoint Sukhotai deux jours avant pour y visiter en vélo le site historique de cette ancienne capitale thaïlandaise. J’ai encore l’empreinte de la selle de cette bicyclette orange, couinant du roulis gauche, remake du vieux Peugeot vintage pliable retapé en rose bonbon lors de mes années fac. Entre les allées ; les colonnes et buddhas perchés, debout, assis, couchés, autour ; les palmiers secoués par Ernesto et les cocos esquivées, à fleur d’eau ; les lotus, magiques et éveillés.
Mardi 09 février, 7h00 du matin, gare routière de Sukhotai. On décroche 4 tickets de bus nous rapprochant de notre objectif. Nous ne savons pas quand ni où on s’arrêtera. L’hôtesse de route est tirée à quatre épingles dans un tailleur orange, petit chapeau en biais, tout droit sortir d’un poster d’American Air force Girls. 5 heures plus tard…on arrive à Ayuthaya, largués avec nos sacs au bord d’une quatre voies, difficile de négocier le tarif de l’unique taxi attendant de pied ferme les quelques pigeons du jour désireux de rejoindre la gare routière espérant terminer leur voyage…
On les avait prévenus…nos enfants…ce sera long…
Alors que nous pensions prendre un bus, le taxi nous emmène et nous fait grimper littéralement de force dans un minivan direction Suphan Buri à 120 km. Nous voici donc entassés dans une boîte de sardines à la sauce thaï…Une heure et quelques après, nouvelle escale, (les sardines ont été bien secouées mais sont entières) et comme rien ne les arrête, elles grimpent dans le dernier bus. Bus Mercédès dernier cri, chrome qui brille, banquette en simili cuir vert pomme, assise en skaï orange, ventilateurs intégrés au plafond…on aurait voulu l’acheter ! Désolé ça ne se trouve plus …un modèle comme ça c’est collector ! On a savouré. Les dizaines d’écoliers en uniforme, les deux moines bouddhistes assis juste devant nous, les rizières à perte de vue et les cigognes par centaine venant y picorer. Près de 2 heures après, on arrive déjà à Kanchanaburi, ville cimetière du pont de la rivière Kwai, entre fleuve et jungle, ville d’amours glauques interdits, pédophiles parfois, payables d’avance souvent, bienvenue dans l’antre d’un commerce d’un autre genre qui nous replonge immédiatement dans les ambiances enfumées des tripots d’un « Voyage au bout de l’enfer ». La Thaïlande …terre du septième ciel pour les vieux Fuckin New Guys.

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